Etudier en Turquie
L’enseignement supérieur est administré en Turquie par le Conseil de l’enseignement supérieur (YOK).
L’enseignement supérieur comprend des établissements supérieurs professionnels/Meslek Yuksek Okullari, des Universités d’État (Devlet Universiteleri – 104 établissements) et des Universités privées (une soixantaine, nombre en constante augmentation).
La Turquie a signé la convention de Bologne et a adopté le Cadre européen d’enseignement supérieur : cursus organisés en semestres et en trois grades, validés par des crédits ECTS, délivrance de suppléments au diplôme. Les Universités turques participent aussi depuis quelques années, au programme Erasmus +.
Les établissements supérieurs professionnels
On les trouve aussi bien au sein des Universités publiques que privées.
Les études y durent en général deux ans et débouchent sur des Associate’s Degrees/On Lisans Diplomasi.
Les Universités d’État
Elles sont les principales institutions d’enseignement supérieur et sont composées de plusieurs entités : des Facultés, des Écoles “graduate”, des Écoles d’enseignement supérieur, des Conservatoires, des Écoles professionnelles en 2 ans et des Centres de recherche et de travail appliqués.
– Une École “graduate” concerne les études post “Bachelor”, la recherche scientifique et les études appliquées.
– Une École d’enseignement supérieur a une vocation spécifique (par exemple l’École de langues étrangères de l’Université d’Istanbul).
Dans les Universités d’État on peut trouver quelques cursus enseignés en français, allemand ou anglais.
Les Universités privées
Elles sont sous la supervision et le contrôle de l’État et offrent les mêmes caractéristiques que les Universités publiques. Elles sont très actives dans la recherche et ouvertes à l’international. Elles tentent ainsi d’être à la pointe de l’éducation turque et d’attirer et de former les étudiants les plus brillants.
La langue d’enseignement est l’anglais dans la plupart des Universités privées.
Elles sont aussi appelées Foundation universities.
A noter
Les études de médecine durent 6 ans et celles d’odontologie, de médecine vétérinaire et d’architecture 5 ans.
Depuis de nombreuses années, les demandes d’admission dans l’enseignement supérieur croissent rapidement mais les offres de places n’augmentent pas aussi vite.
Les Universités turques accueillent plus de 10% d’étudiants internationaux.
Cependant la situation est actuellement plus tendue. A la suite des évènements de l’été 2016, un certain nombre d’intellectuels, enseignants de l’enseignement supérieur, ont été obligés de s’installer à l’étranger… notamment….
Les filières d’études francophones en Turquie
– Université Galatasaray à Istanbul : c’est une Université publique francophone de grande renommée, créée dans le cadre d’un accord intergouvernemental franco-turc. Elle propose des cursus « Lisans » en 4 ans et Master en français et turc (quelques programmes en anglais), dans les filières Communication, Droit, Ingénierie et technologie, Sciences économiques et administratives, Sciences et lettres.
– Université de Marmara à Istanbul, Faculté de sciences politiques et administratives, Département d’administration publique, créé sur le modèle des Instituts d’Études Politiques français, en français et turc.
– Université Yeditepe à Istanbul : le Département des sciences politiques et relations internationales est francophone.
– Université Dokuz Eylül/Université du 9 septembre d’Izmir, filière Gestion du tourisme : cursus en turc, français, anglais.
– Université de Bilkent à Ankara, École supérieure de langues étrangères appliquées, cursus en français, anglais et turc.
– Université Akdeniz à Antalya : elle propose certains cours en français en sciences politiques.
– L’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul accueille des jeunes chercheurs français et européens travaillant sur la Turquie et assure la collaboration avec la recherche locale. Il dépend du Ministère français des Affaires étrangères et du CNRS.
Les programmes enseignés en anglais
On peut consulter la liste de ces programmes en suivant ce lien (sélectionner « english » dans cadre « Select language »).
En Turquie, les modalités d’accès à la première année d’études universitaires sont différentes selon le statut du candidat.
Admission en 1ère année pour les étudiants nationaux
L’accès à l’enseignement supérieur est sélectif. Cette sélection se fonde sur le nombre de places, les scores des candidats et les examens spécifiques à certains programmes (programmes de langue étrangère, de sport, d’art…).
Les scores des candidats sont calculés à partir de leurs résultats du secondaire et de leurs résultats à un examen d’accès à l’enseignement supérieur appelé ÖSS (ogrenci secme sinavi). L’accès aux écoles professionnelles peut se faire sans ÖSS si les études secondaires suivies, professionnelles ou techniques, sont en concordance avec le programme choisi.
Pour plus d’informations : ÖSYM (Centre de sélection et de placement des étudiants).
Admission en 1ère année pour les candidats internationaux
Il y a un contingent de places pour les étudiants étrangers dans chaque discipline, déterminé par l’État.
Conditions à remplir :
– ne pas avoir la nationalité turque,
– être en dernière année de secondaire ou avoir terminé avec succès les études secondaires à condition que ces études soient jugées « équivalentes » à celles d’un lycée turc,
– répondre aux exigences spécifiques de l’établissement dans lequel on veut être admis.
Le Baccalauréat français est généralement reconnu mais une note de 12/20 est souvent exigée, voire plus pour certaines Universités.
Il faut postuler directement auprès de l’Université choisie, souvent avant fin juillet.
Attention : un certain nombre d’Universités continuent de faire passer un concours à réaliser sur place, au printemps. D’autres demandent une lettre de recommandation d’un professeur. Dans le cas où un entretien serait requis, il peut être organisé par e-mail ou téléphone si nécessaire.
Il faut donc se renseigner soigneusement auprès de chaque institution et plus particulièrement auprès de chaque Département d’études et/ou auprès du Bureau des admissions.
L’Office d’éducation de l’Ambassade de Turquie peut aussi apporter des informations.
Certaines Universités, mais pas toutes, proposent un service de candidatures en ligne. Dans le cas contraire il est nécessaire de se rendre sur place.
Dès réception de la lettre d’admission à une Université, il faut solliciter auprès de l’Ambassade de Turquie ou de l’un des ses Consulats, un Visa étudiant. Celui-ci est nécessaire pour finaliser son inscription universitaire.
Admission en 1ère année pour les candidats de nationalité turque (ou double-nationalité) résidant et scolarisés à l’étranger
Il sont soumis à un examen d’accès spécifique, également géré par l’ÖSYM, appelé YÇS. Les candidats vivant en France doivent être titulaires du baccalauréat.
Les formations accessibles sont : langue et littérature (turque, française, allemande, anglaise), histoire, géographie, relations publiques, journalisme, tourisme, radio-cinéma-télévision et les formations d’enseignant. L’examen se déroule à Paris ou à Cologne (Allemagne) en fonction du nombre de candidats, fin juin ou début juillet.
Il faut prendre contact avec le Consulat de Turquie le plus proche de son domicile, en mai. Le Consulat peut certifier conforme la traduction du Baccalauréat.
Par ailleurs, la plupart des universités turques prévoient des contingents pour des jeunes issus de l’immigration turque dans des filières autres que celles susmentionnées. Elles organisent une sélection particulière. Se renseigner directement auprès d’elles.
On peut trouver aussi des informations sur le site du Conseil de l’éducation turque.
Les pré-requis linguistiques pour étudier en Turquie
Il est nécessaire d’apporter la preuve de son niveau dans la langue d’enseignement (turc, français, anglais, allemand selon les filières). L’on peut, soit présenter les résultats obtenus à un des tests linguistiques internationaux, soit passer un test linguistique à son arrivée dans l’Université.
En cas de score insuffisant on intègre alors une année préparatoire linguistique interne à l’Université tout en conservant le bénéfice de son admission dans l’établissement pour l’année suivante (possibilité aussi de cours intensif durant l’été pour l’anglais).
Les formalités administratives
Pour poursuivre des études en Turquie, il faut demander un visa étudiant auprès de l’Ambassade ou du Consulat turc le plus proche de son domicile.
Une fois dans le pays, il faut demander un permis de résidence auprès du Service des migrations provincial.
Coûts de scolarité
Les étudiants étrangers paient des frais de scolarité plus élevés que les nationaux, à partir de 240 USD dans les Universités publiques pour les cursus en langue turque (de 400 USD à 1100 USD selon la filière d’études à l’Université d’Ankara par exemple). Et à partir de 450 USD pour les cursus en anglais.
Les jeunes issus de l’émigration turque paient toutefois les mêmes frais de scolarité que les nationaux. De plus certaines Universités réduisent les frais d’inscription à partir de la deuxième année d’études, en fonction du classement de l’étudiant l’année précédente.
Les Universités privées sont quant à elles, beaucoup plus onéreuses. La prestigieuse Université de Bilken, dont l’enseignement se fait en anglais, coûte par exemple 14 500 USD l’année, mais les frais dans certaines institutions peuvent aller jusqu’à 25 000 USD.
Cout de la vie
Compter un budget mensuel de 370 à 450 €.
On peut consulter des estimations de prix de produits courants sur : www.studyinturkey.com
Logement
Le logement est peu onéreux en Turquie, même dans la capitale, par rapport aux prix pratiqués dans la plupart des pays européens.
La Turquie dispose de résidences universitaires sur les campus, ainsi que de résidences étudiantes publiques, administrées par KYK (Higher Education Credit and Hostels Institution).
Elles sont réservées en priorité aux étudiants boursiers, mais les internationaux peuvent également postuler une fois leur admission à l’Université obtenue. Le coût d’une chambre varie entre 30 et 250 € par mois en fonction du lieu, des commodités et du nombre d’occupants.
Une autre solution consiste à partager un appartement ou une maison avec d’autres étudiants.
Pour trouver un logement en ville consulter les sites :
https://erasmusu.com – www.istanbulsweethome.com
Compte tenu de prix parfois modiques on peut aussi envisager de se loger dans un hôtel.
Emploi étudiant
Un visa étudiant (pour ceux n’ayant pas la nationalité turque) ne permet pas de travailler.
Il faut alors déposer aussi une demande de permis de travail de courte durée.
Apprendre la langue
En France
Il existe trois cursus de niveau universitaire à : l’INALCO à Paris, l’Université Marc Bloch à Strasbourg et Aix-Marseille Université (Faculté d’Aix en Provence).
L’Université Bordeaux Montaigne propose des certificats de langue (Turc, niveaux A1 à B2).
Le CNED dispense des cours par correspondance de turc LV1 ou LV2 au niveau de la Terminale.
Dans le pays d’accueil
Il est possible de suivre des cours de turc à l’Institut français d’Istanbul.
TÖMER, le centre de langues de l’Université d’Ankara, propose des cours de turc grâce à ses antennes dans de nombreuses villes, au mois ou à l’année.
Un centre de langues à Istanbul : DILMER